En lice hier pour le troisième marathon de sa carrière, l’Ardennaise Méline ROLLIN, chronométrée en 2h24’12, a frappé un grand coup sur la course andalouse en s’acquittant des minima pour les Jeux et en s’emparant du record de France.
Deux mois après le Marathon de Valence, à l’issue duquel neuf athlètes (4 femmes et 5 hommes) ont réalisé les minima pour les Jeux Olympiques de Paris, le marathon français a de nouveau connu une glorieuse journée, cette fois du côté de Séville, où les records de France masculin et féminin sont tombés.
Au faîte des bilans nationaux tous temps depuis l’édition 2022 du Marathon de Paris, Morhad AMDOUNI (Val d’Europe Montévrain Athlétisme) a retranché plus d’une minute à son temps de référence (2h05’22) en accomplissant ses 42km195 en 2h03’47 (2h03’45 en temps réel) et s’est classé deuxième dans la capitale andalouse, derrière l’Éthiopien Deresa Geleta ULFATA (2h03’27).
Chronométrée en 2h30’27 pour son baptême du feu sur la distance à Valence en décembre 2022, puis en 2h26’55 en octobre dernier à Amsterdam pour sa deuxième expérience, où elle s’était fortement approchée des minima pour Paris (2h26’50), Méline ROLLIN (GRAC Athlétisme) a réduit en cendres son temps réussi dans la capitale hollandaise.
Passée en 1h11’50 au semi, l’élève d’Azis ZIDANE a tenu bon jusqu’au terme de l’épreuve, qu’elle a rallié en 7ème position en 2h24’12 (2h24’10 en temps réel), soit dix secondes plus vite que la championne d’Europe 2014 Christelle DAUNAY lors du Marathon de Paris en 2010.
Si la fondeuse du GRAC a placé la barre haut dans la quête du dernier sésame pour Paris 2024 (Mekdes WOLDU et Mélody JULIEN, chronométrées respectivement en 2h24’43 et 2h25’00 à Valence, étant prioritaires pour les deux premières places dans la sélection), elle devra toutefois se défier des prochaines prestations de notamment Manon TRAPP (2h25’45 à Valence), Fadouwa LEDHEM (2h25’47 également à Valence) et de la vice-championne d’Europe 2018 Clémence CALVIN, qui ont jusqu’au 30 avril pour tenter de s’octroyer l’ultime place pour le marathon olympique.
Partie sur des bases bien inférieures à son record (passage en 1h15’22 au semi), Émilie JACQUOT-CLAUDE (AS Sarreguemines Arrondissements), détentrice d’un record à 2h31’53 réalisé à Valence en décembre dernier, a souffert dans la seconde moitié de l’épreuve ibérique et a dû lever le pied afin d’aller au bout de son huitième marathon, qu’elle a conclu en 2h36’05.